Culture Shock Triggered by More or Less Cultural Actants

• Author: Constantin Frosin
• Position: Professor, PhD, Danubius University of Galati, Romania
• Pages: 758-762

European Integration - Realities and Perspectives 2012

758

Culture Shock Triggered

by More or Less Cultural Actants

Constantin Frosin

1

Abstract: Cul ture shock r esults from los ing our familiar signs and symbols. These signs include so many

ways to approach (to) the situations of daily life: when to shake hands, when and how to give tips, (…), how

to make purchases, when to accept or refuse invitations, when to take statements seriously and when not. That

may be words, gestures, facial expressions, customs or norms acquired during our growing up and are part of

our culture. Our success and efficiency depend on it. As one who travelled a lot across Europe, I observed

some cultural shocks who affected me directly, that is why I present and analyze them here, in order to avoid

any inconveniences of the kind to my students or colleagues.

Keywords: multiculturalism; interculturalism; background; globalization

Ayant roulé notre bosse et ayant vu du pays (voire des pays…), nous avons été confronté à pas mal de

situations spécifiques du choc culturel, dont nous allons (partiellement) traiter ici, vu les mobilités

étudiante et enseignante qui nous sont offertes ces derniers temps. Cette modeste étude ambitionne

d’offrir tant aux bénéficiaires des mobilités mentionnées qu’à leurs chers hôtes, la chance de ne pas

tomber de tout leur long devant une situation relevant d’un choc culturel !

D’entrée de jeu, nous ferons appel à une étymologie populaire possible pour le vocable choc, si bien

défini par l’anthropologue Kalvero Oberg en 1954, (et qui se réfère au sentiment d’anxiété provoqué

par le fait de se retrouver plongé dans un contexte à la fois étranger et étrange). Eh bien, en tant que

latin qui se respecte, je pense qu’il faut penser au vocable italien sciocco (scemmo, syn.), qui signifie –

ni plus ni moins – bête, stupide, imbécile etc. Le dénotatif choc culturel devient, dans ce cas, un

connotatif, que l’on peut décrypter comme: « se retrouver tout bête/stupide devant des réalités autres,

dont on n’est pas familier, que l’on trouve à la fois étranges et étrangères ». Certes, cela veut dire,

perdre le nord ou son latin dans un premier temps, avant de reprendre ses esprits et se ressaisir…

Et comme la théorie ne sert à rien lorsqu’elle n’est pas appuyée et soutenue par la pratique, donnons

quelques exemples, certes, sans donner les noms propres des personnages incriminés. En 1993, je me

trouvais dans Maramures, à l’occasion des Journées d’une revue littéraire. J’y avais invité, au nom du

directeur de la revue, un grand poète français et un haut fonctionnaire d’une institution européenne. Le

soir de la réception, on avait aggloméré leur table de bouteilles de Pepsi Cola et Coca Cola, dont on

raffolait à l’époque chez nous. Premier choc: ils ont refusé tout jus genre Cola et ont demandé de l’eau

minérale roumaine, célèbre même chez eux… A nous voir confus et interrogatifs, ils se sont expliqués:

chez nous, personne ne boit des cochonneries pareilles, c’est bon tout juste pour les peuples d’Afrique,

peut-être, qui ne savent pas à quoi s’en tenir quant à ces boissons empoisonnées… Mais un jour,

même ces people se réveilleront et les refuseront eux aussi !

Deuxième choc: on leur a acheté de très belles boîtes en bois sculpté main et laqué, que l’on a garnies

de bouteilles de Palinka… Cela les a choqués, d’abord parce qu’ils considéraient que les boites en bois

étaient de véritables œuvres d’art qu’il n’aurait pas fallu remplir de bouteilles… Secondo: ils étaient

apparemment agréablement surpris, ils n’avaient jamais reçu tant de cadeaux avant de venir en

1

Professor, PhD, Danubius Universit y of Galati, Romania, Address: 3 Galati Blvd, Galati, Romania, tel: +40372 361 102,

fax: +40372 361 290, Corresponding author: constantinfrosin@univ-danubius.ro.